Le clown : celui qui ne peut sauver personne, mais que tout le monde peut sauver…

par Jean-Bruno GUGLIELMINOTTI - il y a 5 années

Olivier-Hugues Terreault est un clown québécois qui vit à Rio de Janeiro. Passionné depuis plus de 20 ans par le clown en milieu de soin, il est cofondateur de la Fondation Dr Clown au Québec et du Teatro do Sopro au Brésil. Observant, cherchant, partageant, formant, écrivant et s’inspirant auprès de nombreux groupes et organisations à travers le monde, il s’interroge sur la nature et la fonction sociale du clown au 21e siècle. Il approfondit le langage du clown relationnel, particulièrement avec la personne âgée vivant avec démence. Nous l’avons interrogé spécialement pour vous !

Jean-Bruno Guglielminotti : « Pour toi, Olivier, qu’est-ce que c'est que l’art du clown ? »

Olivier-Hugues Terreault : « C’est l’art de l’échec, l’art de la vulnérabilité !

Selon ma formatrice, Francine Côté, il y a cinq volontés chez l’acteur qui, unies, définissent l’état-clown : l’honnêteté, la légèreté, la simplicité, la générosité et le plaisir. Ou, si vous préférez le langage de la psychologie occidentale, Alexis Roy, formateur à la Fondation Dr Clown à Montréal, suggère que l’état clown est un état d’enfant libre (tel que dans l’analyse transactionnelle), innocent, curieux, enthousiaste et qui nous mène droit… au trop et au pas assez, et ainsi à la gaffe, à la bévue, au fiasco !

De cet état, nous pouvons créer cette créature qui est notre clown, l’expression ludique de notre propre ombre, soit autant les aspects de nous-même que nous aimerions mieux cacher que ceux que nous aimons prétendre que nous possédons : notre ridicule, quoi ! Que nous pouvons exposer par cette figure avec une émouvante honnêteté, mais toujours dans la légèreté, la simplicité, la générosité et le plaisir.

Pour Francine Côté de nouveau, la figure du clown, dans sa dramaturgie la plus simple, veut juste être aimée, même avec tous ses défauts et ses prétentions. Pour cela, dans ma compréhension, ce n’est pas faire rire ou faire pleurer que cette figure recherche, mais simplement faire de son mieux. Et, bien entendu, les limitations et difficultés humaines l’entraînent inexorablement à l’échec ! Alors résignons-nous avec joie, et allons-y directement pour la foirade, le bide, ou même la catastrophe, avant qu’elle ne nous rattrape ! Mais cette vulnérabilité est transmise d'une manière agréable et émotionnante au public. Le clown embrasse et transcende la condition humaine. Et il représente ainsi l’archétype de la résilience.

Le clown est celui qui échouera toujours, qui recevra toujours les baffes, mais, qui reviendra aussi toujours et tout de même, a cela qui est plus fort que lui : cette capacité innocente de s’émerveiller malgré le pire.

Et pour la psychologie occidentale, la résilience est cette capacité de croître grâce à l’adversité. »

J.-B.G. : « Quelle serait pour toi la fonction du clown en milieu de soins ? »

O.-H.T. : « L'hôpital me semble être un lieu de compassion où nous devons aller pour recevoir un soutien additionnel, quand notre propre résilience naturelle, corporelle ou émotionnelle, ne suffit plus. Dans ce contexte, la participation de l’artiste-clown à ce soutien peut être d’offrir une incarnation extraordinaire, mais accessible, de cet archétype, de cet enfant libre qui demeure curieux, malgré même le tragique. Je comprends que la présence de cet archétype dans le milieu hospitalier aide chacun, patient, proches, équipes, à renouer avec sa propre résilience, tant physique, émotionnelle que spirituelle. Ainsi chacun peut retourner à cet état d’enfant libre en soi : une capacité d’honnêteté, de légèreté, de simplicité, de générosité et de plaisir, pour affronter toute adversité… que ce soit par la guérison… ou l’acceptation.

Pour ceux qui aiment les définitions, je vous offre ceci : j’entends l’art de l’enfant libre comme de parvenir à exprimer une nécessité véridique (honnêteté), sans saisir qu’elle nous définisse ou définisse la source de notre bonheur (légèreté), et de la façon la plus directe (simplicité), la plus claire (générosité), et la plus libre (plaisir). Ainsi s’établit un sentiment de résilience en nous. »


Mme Jovaldina Maria Santiago, 89 ans et Olivier-Hugues Terreault alias Marc Antoine. Crédit photo : Daniel Castellano / SMCS
Mme Jovaldina Maria Santiago, 89 ans et Olivier-Hugues Terreault alias Marc Antoine. Crédit photo : Daniel Castellano / SMCS


J.-B.G. : « Pourrais-tu nous parler de ce que tu appelles le « clown thérapeutique » ? »

O.-H.T. : « Le clown thérapeutique, mais non thérapeute, a beaucoup d'aspects, et beaucoup de définitions pour tenter d’en expliquer la pratique. Au Canada, ce fut l’appellation la plus commune pour parler du clown en milieu de soins, celui que nous appelions « l’hopi-clown » ou « le clown à l’hôpital », ou le « clown-docteur » ou le « clown médical » pour ne nommer que quelques-unes des dénominations françaises. Mais, je pourrais dire que, pour moi, la grande particularité du clown thérapeutique est qu'il ne se présente pas seulement pour un moment de plaisir, ou pour faire un spectacle, dans le but unique de détourner l’attention de ce qui arrive. Une bonne chanson, ou un bon gag, un numéro de jonglerie, ou de magie, peuvent certainement impressionner et nous détendre pour oublier un instant la douleur. Je comprends toutefois que le clown thérapeutique créé avant tout un lien de confiance que ce soit par sa simple présence ou, bien entendu, par le biais de toutes ces techniques, gags et numéros.

Mais ce lien de confiance sert surtout pour que le clown soit en mesure d’exposer sa vulnérabilité et mettre alors en valeur la « compétence » du patient. Le clown établit une relation où le patient peut prendre soin du clown. Et ainsi ouvrir un tout nouvel éventail de possibilités dans l’imaginaire du patient ! Quand le clown se montre dans sa vulnérabilité d'une manière ludique, légère et agréable le patient n'est plus « le patient » dans cette relation, mais plutôt « l'expert », la personne avec la plus grande force émotionnelle. Il est celui qui peut s'occuper alors du clown. Ce renversement de rôle est, je pense, ce qui a le plus fort impact thérapeutique. Permettre au patient d'avoir de la confiance en lui-même et de l'empathie pour pouvoir prendre soin de l'autre ! Cela a un pouvoir que je trouve très important dans le processus de résilience et dans le processus de guérison, qu'il soit physique ou émotionnel. »

J.-B.G. : « Selon toi, qu’est-ce qu'il serait nécessaire de maîtriser pour la pratique du clown thérapeutique au niveau des connaissances, des techniques, des expériences… ? »

O.-H.T. : « Je crois et j'ai beaucoup confiance en la formation et l’entraînement continu !

En formation, donc, un clown thérapeutique a tout un travail de préparation pour le clown proprement dit, ou le développement d’un premier regard spécifique que je vais appeler, pour citer de nouveau mon collègue Alexis Roy de la Fondation Dr Clown à Montréal : la « fenêtre artistique ». De la création du personnage de la figure du clown... incluant, et non exclusivement, la création de son costume, de son nom, de sa logique, de son rythme, de son imaginaire, de sa sensibilité, de son ridicule... À la capacité d’improviser… ou de transformer les rencontres en situations de jeux, les objets en partenaires, les lieux en environnements et ainsi de suite. 

Dans cette capacité d’improviser à partir de l’autre, il y aussi un second regard à développer, une fenêtre « relationnelle » à ajouter à la fenêtre « artistique ». Il y a toute une question d'empathie et de développement d’une bienveillance, ce qui maintient un esprit positif et collaboratif. C’est la capacité de rapidement établir une relation de confiance, propice au jeu, avec de nombreuses personnes toutes tant différentes, et, bien souvent, en état de vulnérabilité.

Enfin, il y a aussi un troisième regard qui vient s’ajouter, la fenêtre « thérapeutique », à ne jamais oublier… Car il y a des questions très techniques telles que les protocoles en zones contagieuses, les questions de stérilisation des mains et des accessoires, la compréhension de la hiérarchie de l'établissement, et ainsi de suite... Il peut y avoir aussi des « objectifs » pour aider l’application du plan de soins : aider le patient à « parler » de nouveau, l’aider dans un exercice de physiothérapie, l’aider à vouloir se nourrir de nouveau, détourner l’attention durant une procédure douloureuse ou créant une grande anxiété, etc... Mais le cœur de cette fenêtre « thérapeutique », demeure, selon moi, ce transfert ludique de la compétence vers le patient.

Pour résumé, j’observe que la technique « artistique » suscite en premier lieu une curiosité, un désir de rapprochement avec le clown, ce que j’appelle la phase de « séduction ». En deuxième lieu, la technique « relationnelle » crée un canal de communication où le patient peut participer au jeu, et permet la phase que j’appelle « d’alliance ». Enfin, la technique « thérapeutique » transmet le pouvoir au patient, laisse son imaginaire finalement tenir les rênes du jeu, c'est la phase que j’appelle de « créativité ».

Le clown thérapeutique devient alors un amplificateur du corps, de la voix et de l'imagination d’un spectateur en état de vulnérabilité et, le jeu, bien établi, permettra la création par celui-ci de sa propre métaphore thérapeutique.

La formation initiale et l’entraînement continu permettent un travail entier du corps, de la voix et de l’imaginaire, pour permettre la création de l’état de jeu, de l’empathie, et de la créativité, ou le patient se repositionne en protagoniste. » 


Mme Ema Santos Ávila, 89 ans et Olivier-Hugues Terreault alias Marc Antoine. Crédit photo : Daniel Castellano / SMCS
Mme Ema Santos Ávila, 89 ans et Olivier-Hugues Terreault alias Marc Antoine. Crédit photo : Daniel Castellano / SMCS


J.-B.G. : « Je connais ton travail en relation avec la démence suite à une conférence et un stage que tu avais donné à Lyon. Pourrais-tu partager ton expérience à nos lecteurs ? »

O.-H.T. : « Selon mon expérience, le travail avec la démence est vaste, profond, subtil, complexe. Il demande beaucoup de maturité et de sensibilité de la part de l’artiste-clown. Il est commun, malheureusement, de croire que la démence est une forme de psychose et que la personne « vit dans un monde à part », qu’elle est « déconnectée » ou « en train de délirer », et que ceci serait la cause de sa confusion ou de son irritabilité. Alors qu’en fait, une démence, du type d’Alzheimer par exemple, et qui est la plus commune, semble davantage créer une hypersensibilité, en plus d’affecter diverses facultés cognitives. Il est donc important de considérer que les bruits surprenants, les propositions complexes de jeu, les questions ouvertes (« Quelle est votre chanteur préféré ? ») ou touchant à la mémoire (« Dites-moi mon nom ! » et ainsi de suite... peuvent être des moments de beaucoup de stress et de complications pour cette personne. Établir un canal de communication clair et non cognitif, mais dans l’affectif et l’ouverture est un premier pas.

En effet, bien que l’intelligence cognitive peut être grandement affectée par la démence, l’intelligence émotionnelle peut, elle, continuer à se développer. Ces maladies dégénératives que nous appelons « démences » créent des « plaques » sur différentes parties du cerveau, détruisant des connexions synaptiques, et, peu à peu, ne permettent plus l’accès à certaines fonctions cérébrales et à certaines mémoires. Toutefois, il y a des milliers et des milliers d’autres connexions synaptiques encore fonctionnelles. Mais plus la personne se cantonne à ses « habitudes », plus il y a de chances qu’elle n’accède plus à ses autres chemins synaptiques moins communs et soit donc affectée plus rapidement par les symptômes de la démence. Plus nous faisons tout à la place de cette personne, moins elle utilise de connexions synaptiques, et plus ses capacités dégénèrent.

Bien souvent, la personne démente essaie simplement d'exprimer les choses qu'elle ressent. Par exemple, si elle répète et répète qu’elle veut retourner à la maison : il ne s’agit pas d’insister pour qu'elle « raisonne » que l’institution de soins est sa nouvelle maison, mais plutôt de lui donner la sensation d’être à la maison, ici et maintenant.  Car nous pouvons observer que la personne démente reflète bien souvent où nous en sommes nous, dans notre affectif face à eux. Si nous sommes inconfortables à leur égard, ils nous perçoivent comme des étrangers. Doux et enthousiastes, ils nous perçoivent comme un ami. Et en fait, émotionnellement parlant, ils ont bien plus raison que nous. Cette hypersensibilité les connecte à l’ici et maintenant. De là vient l'importance, pour nous, de nous « nettoyer émotionnellement », revenir à une chaleureuse curiosité, une innocente simplicité et… un languissant mélodrame - toujours en légèreté - pour valider toute émotion qui surgit de la personne, et lui permettre ainsi de l'exprimer avec plus d’aise et d’envie.

Le clown mélodramatique, qui incarne toutes ces qualités, est effectivement très riche pour communiquer malgré les atteintes de la démence. Il est important de comprendre, qu’en général, le discours de la personne souffrant de démence est beaucoup plus symbolique et poétique. Elle l’utilise pour être en mesure d'exprimer les choses qu'elle peut vraiment ressentir dans le moment présent. C'est là que le clown peut être une bonne porte, ne nécessitant plus la domination du cognitif, mais offrant un langage plus affectif, kinesthésique, musical, poétique ou symbolique.

De plus, l'espièglerie du clown permet de ne pas rejeter les difficultés, les échecs et les défaites. Les difficultés cognitives, l'hypersensibilité, les limitations physiques sont sources de nombreuses erreurs pour les personnes atteintes de démence, et donc de nombreuses hontes. Demeurer curieux, accueillant et joyeux face à ces complications est très important pour que la personne atteinte de démence puisse se relaxer et communiquer de nouveau avec nous, plutôt que de se replier sur soi.

Aussi, un autre aspect est que la personne atteinte de démence a une perception de soi très différente de la perception que nous avons habituellement d'elle. Nous pouvons, par exemple, identifier une personne a son âge réel de 95 ans, quand dans sa propre perception elle va considérer avoir 20-25 ans (recherches à l’appui !). Elle répondra à ce qui se passe autour d’elle comme elle était alors qu’elle avait 20-25 ans. Donc, j'ai considéré la proposition de Magdalena Schamberger pour les Elderflowers du groupe Hearts & Minds en Écosse, de vêtir les clowns à l’ancienne. Et je propose effectivement de chercher des vêtements de l'époque où ces gens avaient 20-25 ans et des personnages de clowns qui ont aussi ce même âge émotionnel (plutôt qu’infantile) pour créer un environnement plus familier avec les réminiscences de leur jeunesse et leur permettre de les considérer comme eux se perçoivent et non comme des personnes âgées.

Enfin, il y a un grand potentiel chez la personne atteinte de démence. Et le clown thérapeutique, grâce à son attitude de demandeur d’aide, offre ainsi une dynamique qui souvent n’est plus le quotidien depuis bien longtemps pour cette personne : être celle qui aide. Le clown thérapeutique, en trouvant le pont de communication adéquat, doublé d’un réel besoin d’aide, mais toujours en légèreté, incite la personne atteinte de démence à revenir vers nous et parfois même à parler de nouveau. Vu de loin, cela peut pratiquement ressembler à un miracle... Mais cela se base sur une réalité très simple : il suffisait simplement de rétablir ces fonctions cérébrales en accédant d’autres chemins synaptiques, moins couramment utilisés. Chanter, danser, jouer, vivre une panoplie d’émotions, « résoudre les problèmes d’un clown », sont diverses activités hors du commun permettant de ré-accéder à de nombreuses fonctions, comme la parole, et diverses mémoires. À partir d’une forte motivation qui attend simplement de pouvoir être exprimée : ils ont encore tant et tant d’amour à transmettre.


Olivier-Hugues Terreault, alias L'Air de Rien. Crédit photo : DR
Olivier-Hugues Terreault, alias L'Air de Rien. Crédit photo : DR


J.-B.G. : « Olivier, quels sont tes projets en relation avec le clown social ? »

O.-H.T. : « On m’a demandé ce que m’avait enseigné 20 ans de clown en milieu de soins… ayant beaucoup réfléchi, j’ai réalisé qu’en fait, en entrant en clown dans une chambre d’hôpital, je n’ai bien souvent que 20 secondes à 2 minutes pour établir une relation de confiance avec une personne en état de vulnérabilité. Et cela, j’ai dû le pratiquer, l’enseigner, en faire surgir une pédagogie… jusqu’à réaliser que beaucoup d’autres personnes que des clowns en milieu de soins peuvent avoir besoin d’outils pour développer des relations de confiance au quotidien. Enseignants, médecins, travailleurs sociaux, cadres, leaders, la liste peut s’allonger de plus en plus… J’ai réalisé que nous, les clowns en milieu de soins, nous sommes des accélérateurs des relations basées sur la confiance.

Je me suis donc lancé dans un grand mouvement d’exploration tous horizons. Et au Brésil, les possibilités sont multiples ! D’un côté pratique, il est aussi très difficile de gagner sa vie comme clown en milieu de soins ici. C’est très différent de mon expérience canadienne. Et il y a un nombre impressionnant de clowns bénévoles qui vont dans les hôpitaux avec tous les degrés possibles d’engagements… Cela va des gens qui se costument en clowns, comme si c’était le carnaval et défilent, sans aucune préparation, dans les corridors des hôpitaux publics qui manquent de tout… jusqu’à des groupes très dévoués et organisés, qui cherchent à offrir un travail tout à fait professionnel. Cela m’a amené à donner davantage de formations pour aider ces milliers de groupes et associations à travers le Brésil tout entier.

Donc, j’ai dû m’adapter à ne plus travailler seulement avec des acteurs de théâtre et des artistes de cirques, comme j’en avais l’habitude au Canada, mais avec des gens de tous les milieux, de toutes les formations et de tous les emplois. Ceci a été un grand apprentissage. Et m’a forcé à tenter de découvrir ce que ces bénévoles recherchent finalement à travers la pratique du clown en milieu de soins. C’est comme si au 21e siècle, le clown d’hôpital avait pris le relais du scoutisme ici : les gens se rencontrent régulièrement pour apprendre plein de nouvelles choses, font plein de jeux d'équipes, mettent un uniforme, développent des valeurs et cherchent à aider leur prochain… Le clown bénévole en milieu de soins est devenu une école de citoyenneté.

À force de travailler ainsi avec des gens formés à la comptabilité, au droit, au marketing ou aux ressources humaines, il n’y avait plus qu’un pas à faire pour offrir des formations en entreprises. Ainsi, j’ai développé des jeux pour aider l’acceptation de l’échec, le développement de l’empathie et de la créativité, un meilleur travail d’équipe et la création de leaders collaboratifs. Ensuite, il n’y avait plus qu’un autre pas à faire pour offrir ces techniques à des organisations sociales. Je me suis mis à visiter des enseignants des réserves autochtones, des jeunes entrepreneurs des favelas de Rio, des enfants trisomiques et leurs parents, des policiers cherchant à arrêter le cycle de la violence, ou des personnes de 60 ans et plus en réinvention de carrière. C’est ainsi que j’en suis venu à favoriser le protagonisme social, la communication non-violente et la collaboration par le clown ! Et ceci n’a pas de frontières…

Une des meilleures applications de ceci fut le développement d’un travail de protagonisme féminin par le ludisme et l'intergénérationnel. En utilisant comme base cette curiosité empathique du clown, nous avons créé un cycle de jeux collaboratifs, afin de favoriser des liens de confiance entre des filles de 10 ans de moins, en train de s’inventer en tant que femmes, et des femmes de 50 ans et plus, en train de se réinventer en tant que femmes. Pour qu'elles puissent ensemble se questionner sur ce que c'est qu'être une femme au 21e siècle, et ce que serait un leadership féminin.

Par le biais de tous ces projets et de toutes ces rencontres est né au Brésil le Théâtre du Souffle (Teatro do Sopro) et sa méthodologie favorisant l’empathie par l’art du clown (« Empatilhaço » pour « empathie » et « palhaço »).


"Au bout du compte, qu’est-ce qui reste quand il n’y a plus la parole, plus de capacités cognitives, plus le corps, plus rien... ?" 

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